VALSES DE VIENNE

Opérette en 3 actes et 7 tableaux Musique Johann Strauss père et fils Livret de A. Mouezy-Eon et J. Marietti et couplets de M. Eddy ANALYSE L’action se passe à Vienne en 1847, Johann Strauss, compositeur et chef d’orchestre est à l’apogée de sa gloire. Son fils rêve de marcher sur les traces de son père ; mais le musicien orgueilleux et jaloux de sa suprématie, refuse de lui faciliter l’accès de la carrière musicale. Strauss junior travaille donc en cachette, donnant des leçons de piano. Son élève préférée est bien la jolie Rési, fille de M. Ebeseder, le riche pâtissier viennois. Rési partage d’ailleurs les sentiments du jeune Johann; mais M.Ebeseder ne saurait donner sa fille à un « croque-notes ». Il est dans ses intentions de la marier avec Léopold, le fils de son vieil ami Wessely, tailleur de la Cour. Léopold est un benêt ; tout à l’idée de cette union avantageuse, il est aveugle aux avances de Pépi, la servante pâtissière de la Maison Ebeseder. Le destin favorise l’ambition et l’enthousiasme de Strauss Junior, en mettant sur sa route la Comtesse Olga, une grande dame russe plutôt excentrique ; séduite par le visage romantique du jeune compositeur, elle le prend sous sa protection. Elle fait appeler STRAUSS Père à l’ambassade de Russie, pendant un concert qu’il dirige au Casino de Don Mayer ; le public réclame de la musique… Et le jeune Johann remplace son père, en jouant les œuvres qui le révèlent au public. C’est un triomphe. Hélas Johann paiera très cher cette réussite ; elle le brouille avec son père persuadé que tout le monde est ligué contre lui… De son côté, Rési ne lui pardonne pas de lui avoir préféré la musique et peut-être aussi la Comtesse. Tout s’arrangera pourtant au cours d’une fête donnée par la Comtesse ; Strauss père apprendra que son fils, allant jusqu’au sacrifice refuse tous les contrats et toute gloire dont son père serait privé. Il lui ouvre ses bras, et son intervention rendra à Johann l’amour et la main de Rési. Léopold se consolera en épousant Pépi la reine des mille-feuilles. Johann STRAUSS (Fils) Johann STRAUSS (II), compositeur Autrichien (Vienne 1825-1899) - est le Fils de Johann STRAUSS (1804-1849) l’aîné de cinq enfants, chef d’orchestre et compositeur comme son père. Destiné à entrer dans la banque, il commença contre la volonté paternelle des études de musique (piano et violon). Ce n’est qu’après le départ de son père en 1843 qu’il peut les poursuivre. En 1844 il forma un orchestre et parcouru à partir de 1846-47 la Hongrie, la Serbie, la Roumanie… A la mort de son père en 1849 avec lequel il s’était réconcilié, il prit la direction de son orchestre et hérita en même temps de sa réputation du « Roi de la Valse ». L’orchestre fut divisé en quatre groupes que Strauss dirigeait chaque soir l’un après l’autre. Mais le surmenage eut raison de ses forces en 1853, son frère Josef dut assurer la direction de l’orchestre. A partir de 1855 Johann fut engagé chaque été près de St Petersbourg, en plus des voyages en Amérique (1872), Italie (1874), Paris de (1875-1877), Allemagne etc.… Après son mariage avec la célèbre cantatrice Henrietta, il laissa la direction de son orchestre à ses frères Eduard et Josef. Il est l’auteur de valses célèbres : - Le Beau Danube Bleu (1867) - Aimer, Boire et Chanter (1869) - Tritsch-Tratsch polka - Histoires de la forêt viennoises Et d’opérettes comme : - Le Carnaval de Rome - Cagliostro - Une nuit à Venise - Le mouchoir de la reine - La Chauve-souris Johann STRAUSS (Père) La famille STRAUSS est une véritable dynastie. Johann STRAUSS père (Vienne 1804-1849) a composé et dirigé ses propres valses à travers toute l‘Europe. Sur scène, Johann Strauss père dirigeait l’orchestre tout en jouant du violon, car autrefois le chef d’orchestre n’utilisait pas la baguette. Tantôt Galop Indien était au programme, tantôt une pétillante polka, mais c’est la Marche de Radetzky très enlevée qui marque le couronnement de sa carrière. Le thème la victoire du général Radetzky sur les Italiens, gênait quelque peu le compositeur. Mais aujourd’hui, cette marche ne répand que bonne humeur par sa légèreté et son entrain. En 1825, à la naissance de son premier fils Johann junior (l’aîné de ses cinq enfants), il jouissait déjà d‘une solide réputation de compositeur de musique populaire. A cette époque dans la musique il y en a pour tous les goûts : valses romantiques pour les amoureux, polkas légères pour ceux qui avaient avant tout le plaisir de vivre, énergiques galops et marches pleines d’allant pour les esprits vifs. Il faut se laisser porter par cette musique entraînante et joyeuse de la Vienne insouciante du XIXème siècle. Certains soirs plus d’un quart des Viennois se retrouvait dans les salles de danse pour se divertir. La demande de nouvelles compositions était donc pressante, et elles étaient accueillies par un public passionné. Johann junior vécut une enfance très heureuse, entre les saisons à Vienne et les étés à la campagne. Pourtant Johann père quittait souvent sa famille pour partir en tournée avec son orchestre. C‘est là qu‘il rencontra Emilie devenue sa maîtresse et qui lui donna sept enfants. Lorsque Johann Strauss père quitta Anna son épouse, Johann fils put se consacrer entièrement à la musique. Johann Strauss père mourut en 1849 d’une scarlatine. Devant la défection de sa maîtresse, le jeune Johann et sa mère durent prendre les dispositions nécessaires pour les obsèques de celui qui les avait quittés