Vallon minier du Silberthal

Avec près de 200 ouvrages miniers inventoriés et répartis sur une surface de moins de 3 km2, exploités entre le XIIIe et le début du XXe s., le vallon de Steinbach est un des rares secteurs du Massif Vosgien où eurent lieu conjointement, l’exploitation significative des minerais de fer et celle de plomb argentifère. Deux mines sont à visiter qui font l’objet de fouilles et de décombrement. La mine Saint-Nicolas : cette mine est l’exploitation la plus productive du vallon. Exploitée dès le début du XVIe s., vers 1560, la mine Saint-Nicolas est d’importance régionale. Après avoir produit près de 2000 tonnes de minerai, l’exploitation est stoppée par la Guerre de Trente ans et la mine est dévastée. Les travaux redémarrent de 1695 à 1702 mais le filon semble épuisé. En 1899, des travaux conséquents confirment que le filon est entièrement exploité. L’activité est définitivement stoppée en 1902. L’association Potasse promeut les sciences de la terre et en particulier la minéralogie. Elle s’est investie depuis 1990 dans la réhabilitation de la mine Saint-Nicolas. Aujourd’hui, la galerie se visite sur environ 250 m. La mine du Donnerloch : ce site minéralogique est exceptionnel, notamment pour la cérusite et la pyromorphite. Les travaux miniers débutent vers 1250, alors que peu de mines sont en activité dans les Vosges. Ils ont lieu à ciel ouvert, puis s’enfoncent progressivement sous le niveau de la rivière. Les techniques utilisées pour maintenir à sec d’aussi vastes volumes sous le niveau de l’eau restent encore un mystère. Puis, en 1477-1478, le gisement est à nouveau exploré via une galerie de 120 mètres de long. Cette petite exploitation s’est vite heurtée à la quasi stérilité des portions de filons laissées par les anciens. Pour mieux connaître ce secteur minier, l’association Les Trolls réalise, depuis 1991, des opérations officielles d’archéologie minière. Vestiges et difficiles conditions de vie et de travail de ces mineurs d’exception sont à découvrir.