Job d'été : ces trois étudiants ont fait un travail pas comme les autres

Pour la plupart, un job d’été est une expérience intéressante et lucrative, sans pour autant laisser de souvenirs impérissables. Mais cette année Thomas, Marine et Yacine ont trouvé un boulot hors du commun.

Thomas, 21 ans, steward chez Air France pour l'été. Crédit : Le Parisien
Thomas, 21 ans, steward chez Air France pour l'été. Crédit : Le Parisien

    Pour la plupart, un job d’été est une expérience intéressante et lucrative. Cette année Thomas, Marine et Yacine ont trouvé un boulot hors du commun. Voici leurs expériences de job d'été pas comme les autres.

    Thomas, 21 ans, steward chez Air France

    « Steward ? Je n’aurais jamais pensé avoir un job d’été pareil »

    Il descend tout juste d'un avion venant de Saint-Martin (Antilles). A 21 ans, Thomas a trouvé un job d'été en or : steward chez Air France. « Jamais je n'aurais jamais pensé avoir un travail pareil », s'étonne encore ce jeune habitant d'Egly. Il est exactement, « personnel complémentaire de bord » (PCB). Recrutés pour l'été, les PCB sont souvent des étudiants, comme Thomas qui est en licence de sciences et technologie à Orsay.

    A bord de l'avion, ces « bébés » ou « juniors », comme les appellent les équipages, participent au service et assurent une garde dans la cabine. Ils n'opèrent que sur des vols long-courriers alors, forcément, la liste des destinations de Thomas cet été fait rêver : Sao Paulo (Brésil), Houston, New York (Etats-Unis), Montréal (Canada), Brazzaville (République du Congo), Hong Kong (Chine) et donc Saint-Martin.

    « En deux mois, j’ai mis les pieds sur tous les continents, à l’exception de l’Océanie »

    , résume-t-il. Mais cette expérience inouïe est déjà terminée : le jeune homme a effectué sa dernière émission hier sur un vol Dubaï-Paris.

    Autant de voyages que d'occasions de découvrir le monde. En fonction des plannings, il a eu un à trois jours pour explorer chacune des destinations desservies par ses vols. « Pendant les escales, l'équipage prend le temps de se reposer. Mais moi qui ai moins l'habitude de voyager, j'essaie d'en profiter au maximum », reconnaît-il. Avant d'ajouter : « A New York, j'ai même pris ma planche de skate dans mes bagages pour me déplacer plus vite et en faire le plus sur place. »

    Cette année, ils étaient 210 à être enrôlés comme personnels complémentaires de bord.

    En 2018 Air France prévoit d’en embaucher 150. L’annonce pour le poste,

    payé 1 800 €

    , sera directement mise en ligne sur le site de la compagnie aérienne. Mais l

    a sélection sera ensuite drastique

    : épreuve d’anglais, test psychotechnique, entretien de groupe et entretien individuel. L’écrémage se fait au fur et à mesure : « C’est le soulagement quand on entend son nom convoqué à une nouvelle épreuve », se souvient Thomas.

    « Les qualités recherchées sont une grande capacité d’adaptation et le sens de la relation client »

    , indique Air France.

    Les étés précédents, Thomas avait un travail un peu plus ordinaire. Comme beaucoup de jeunes de son âge, il était animateur pour enfants en colonie et centre de loisirs. « Je suis certain que cette expérience a été un plus au moment des sélections », analyse-t-il. Avis aux titulaires du Bafa.

    Pour tenter votre chance en tant que personnel complémentaire d'Air France, rendez-vous sur le site www.airfrance.fr/

    Yacine, 18 ans, éclusier à Evry

    « C’est comme si j’étais chez moi sauf que j’ai des responsabilités »

    Seul dans sa tour de contrôle entièrement vitrée, Yacine a une vue sans pareille sur la Seine et ses berges vertes. Le temps d'un été, il est éclusier sur l'ouvrage d'Evry. Chaque année pour la saison estivale, les Voies navigables de France (VNF) recrutent dans le bassin de la Seine entre 45 et 60 vacataires comme lui. « On apprend vite à la faire fonctionner, explique le jeune homme. Le plus compliqué c'est d'apprendre le vocabulaire des mariniers. »

    A 18 ans, Yacine vient de décrocher un bac ES et intégrera à la rentrée une école pour devenir conducteur de travaux. « Je serai en alternance dans une entreprise à Antony (Hauts-de-Seine), il me faut absolument une voiture », souligne-t-il. Il compte s'en offrir une avec sa paie d'éclusier : 1 150 € par mois, plus les majorations pour rester certains dimanches. En attendant, il fait le trajet entre chez lui – à Sainte-Geneviève-des-Bois – et l'écluse à vélo, 40 minutes de route tous les matins.

    Chaque jour, aux commandes de l'écluse ultramoderne d'Evry, Yacine fait passer une trentaine de bateaux pendant son quart, entre 6 heures et 13 heures Pas incommodé par la solitude, il est prêt à recommencer l'année prochaine : « Je trouve toujours quelque chose à faire. J'ai une télé, Internet ; en fait c'est comme si j'étais chez moi sauf que j'ai des responsabilités. »

    Pour devenir éclusier le temps d'un été, postulez sur le site de Voies navigables de France.

    Marine, 19 ans, factrice à Bourray-sur-Juine et Lardy

    « Les chiens n’aiment vraiment pas les facteurs »

    « Je ne pensais pas qu’ils recrutaient des jeunes comme facteurs l’été. »

    Et pourtant Marine est là : assise à son bureau de postier, pull bleu siglé La Poste sur les épaules, la jeune femme prépare sa tournée au centre de tri de La Norville.

    Chaque été, La Poste recrute 100 jeunes en CDD comme elle. A 19 ans, cette ex-lycéenne d'Etampes veut mettre de l'argent de côté pour la suite de sa scolarité. A la rentrée elle partira suivre des études de droit à Nantes. « Et puis j'aimerais aussi faire un beau voyage en Asie l'été prochain, ajoute-t-elle. Je rêve d'un circuit passant par le Viêt Nam, le Laos, Bali, Jakarta… sac à dos sur les épaules. »

    Elle a commencé comme factrice en avril, d'abord le samedi puis toute la semaine à partir de juillet pour 1 300 € net par mois, primes comprises. Tous les matins, une fois le courrier trié, elle part en tournée à Bourray-sur-Juine et Lardy.

    Si elle ne s'arrête pas chez l'habitant pour boire un verre comme dans Bienvenue chez les Ch'tis, elle passe tout de même quelques bons moments avec eux : « Les jeunes se contentent d'un merci, au revoir mais les personnes âgées aiment discuter. » Elle confirme aussi une inimitié légendaire : « Certains chiens n'aiment vraiment pas les facteurs. » Marine a même appris que le danger de morsure avait une dénomination officielle à La Poste : le « risque canin ».

    La Poste recrute sur son site Internet.

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