Fiche métier : Agronomes, des ingénieurs présents à tous les stades de la chaîne alimentaire

Environnement, santé, alimentation : découvrez le métier d'Agronome, un expert présent à tous les stades de la chaîne alimentaire de la sélection végétale au contrôle qualité... missions, formations...

Fiche métier : Agronomes, des ingénieurs présents à tous les stades de la chaîne alimentaire

    Environnement, santé, alimentation : Les écoles d’ingénieurs en agronomie sont souvent choisies par des passionnés des sciences du vivant et de l’environnement.

    Des élèves atypiques

    - Les formations en agronomie sont un monde à part parmi les écoles d’ingénieurs. Huit établissements recrutent dans un vivier dédié : prépa BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la terre, qui prépare aussi au concours des écoles vétérinaires) et formations en biologie (licence, BTS, DUT), pour un cursus en trois ans. D’autres intègrent après un bac scientifique pour un cursus en cinq ans.

    « Nos élèves ont tous en commun un intérêt pour les sciences du vivant au sens large »

    , résume Grégory Dechamp-Guillaume, directeur de l' Ensat (Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse). « Nous avons de nombreux étudiants passionnés, voire ayant une vocation pour tout ce qui a trait à la Terre, la vie, l’écologie, la nature », confirme Gilles Trystram, directeur d' AgroParisTech .

    « Certains veulent nourrir le monde, protéger la nature, ils ont des idéaux »

    , ajoute Bruno Guermonprez, enseignant-chercheur en agriculture à l’ ISA Lille (Institut supérieur d’agriculture).

    Généralistes à coloration verte

    - A côté des enseignements en sciences du vivant, les formations abordent les sciences humaines et sociales, l’économie, le droit, le management, les langues.

    « Nous formons des ingénieurs pour l'entreprise », rappelle Bruno Guermonprez. A AgroParisTech, un enseignement généraliste vise aussi à former de futurs cadres de haut niveau. Ils peuvent suivre un cursus totalement généraliste ou se doter d'une coloration en territoires et gestion de la durabilité et des productions végétales, en transformation des produits alimentaires ou matières premières, en environnement, en ingénierie et santé (écotoxicologie). Plus généralement, les écoles proposent des spécialités en agriculture, agroalimentaire, environnement et même aménagement paysager à l'Isa.

    Les formations se caractérisent aussi par des stages et expérimentations in situ

    (bassin-versant, champ, exploitation forestière, halle scientifique, ferme expérimentale).

    Du champ à l’assiette

    - « Le secteur a besoin d’intégrer des jeunes formés aux enjeux, pratiques et techniques d’innovation dans l’agroalimentaire et l’agriculture, pour produire autrement », explique Grégory Dechamp-Guillaume. La principale préoccupation de l’agronome est en effet d’aider à nourrir les hommes tout en protégeant la planète. En moyenne, un tiers des diplômés exercent dans un environnement proche de l’exploitation agricole et 20% dans l’agroalimentaire et la grande distribution.

    « Ils sont présents à tous les stades de la chaîne alimentaire, précise Bruno Guermonprez. De la sélection végétale au contrôle qualité, à la construction de gammes ou à l’audit dans la grande distribution, en passant par la commercialisation de semences, de produits phytosanitaires, l’approvisionnement et la production en usine. »

    Vingt à 25% des diplômés exercent dans l’environnement, la valorisation des déchets, la biomasse, les biomatériaux, le traitement de l’eau.

    Une minorité place son expertise verte au service de la finance, de l’assurance ou du conseil. « Nous revendiquons la pertinence d’être formé par le vivant pour aborder des problèmes complexes, ajoute Gilles Trystram. C’est cette capacité qui leur ouvre les portes de secteurs et métiers si divers. » Globalement 50% des diplômés intègrent l’entreprise où ils ont réalisé leur stage de fin d’études, et trois mois après la sortie d’école, ils sont plus de 85% en emploi.

    Témoin - « Je porte un regard différent sur les pratiques agricoles »

    Mickaël GOIN, 22 ans, élève en 3e année à AgroParisTech

    Qu’est-ce qui vous a attiré dans la filière agro ?

    J’aimais les sciences et les études d’ingénieur m’intéressaient. Je viens d’une famille d’exploitants agricoles. C’est donc naturellement que j’ai privilégié la filière agro et choisi de me spécialiser en production végétale.

    Que vous a apporté votre expérience de président de l’association SIA (Salon international de l’agriculture) de l’école ?

    Le salon est un événement incontournable de notre futur milieu professionnel et une grande tradition d’AgroParisTech. L’association travaille avec 35 entreprises et propose des missions sur le salon à près de 300 élèves. Le choc des cultures entre agriculteurs et grand public permet d’appréhender beaucoup de choses à propos de notre futur métier. Etre président d’une association apprend le travail en équipe, le management, à s’organiser. Et en plus, c’est très sympa !

    Quelles sont vos envies professionnelles ?

    Je pars six mois en Croatie en février pour mon stage de fin d’études dans une coopérative française pour mettre en place des essais de culture de soja. Je ne sais pas encore où je débuterai, mais j’envisage à moyen terme de reprendre l’exploitation de mes parents. Grâce à mes études, je porte un regard différent sur leur métier, j’ai de nouvelles idées sur les pratiques agricoles, je peux aller au fond des choses. Etre ingénieur me permettra aussi de pouvoir changer de métier si je le souhaite et d’avoir un réseau.

    Dossier réalisé par Ariane Despierres-Féry

    en partenariat avec Le Journal des Grandes Ecoles

    Article paru dans le supplément éco du Parisien daté du lundi 18 février 2013

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    L'Ecole Multimedia
    Informatique / Numérique
    Paris
    EM Normandie
    Commerce / Gestion / Management
    Clichy
    EDC Paris Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Courbevoie