Combien gagne... une sage femme

JOURNÉE marathon en perspective pour Anne LeHo. Comme chaque semaine, cette sage-femme assure les consultations prénatales à l'hôpital de Lorient (Morbihan).

Combien gagne... une sage femme

    JOURNÉE marathon en perspective pour Anne Le Ho. Comme chaque semaine, cette sage-femme assure les consultations prénatales à l'hôpital de Lorient (Morbihan). De 9 heures à 17 heures, elle enchaîne les rendez-vous avec les futures mamans. « Au minimum 19 consultations par jour, c'est l'objectif fixé par l'hôpital », précise la jeune femme, elle même mère de 3 enfants en bas âge. Au menu : suivi médical très strict des patientes, bien sûr, mais aussi écoute et dialogue. « On reçoit beaucoup de monde à Lorient, parce que de nombreuses maternités alentour ont fermé ».

    Salaire : 1 770 euros net mensuel, en moyenne, en début de carrière dans le public. 2 840 euros net en fin de carrière.

    Durant une semaine type, Anne consacre en moyenne une journée à cette activité, aux entretiens prénatals, ou à la préparation à l'accouchement. Elle enchaîne sur deux jours en salle de travail, où les sages-femme sont souvent seules à la manoeuvre pour gérer l'accouchement. Il lui arrive également d'assurer des gardes de nuit, ou durant les week-ends. Enfin, elle continue à suivre ses patientes après la naissance. « C'est un métier passionnant, mais le rythme est très fatigant pour l'organisme. Et c'est difficilement compatible avec la vie de famille.»

    Un métier passion qu'Anne, avec ses 16 années d'ancienneté, n'exerce pas pour l'argent. Avec son échelon 4 de sage femme de classe supérieure, elle touche 2531,38 euros brut par mois. Son salaire a toutefois beaucoup progressé, puisque à ses débuts, en 1993, sa feuille de paie s'établissait à 8482 francs brut (1300 euros)...

    En mars et en décembre, elle perçoit des primes de service de 210,69 euros et de 596,06 euros. Quant au travail de nuit et de week-end, il est rémunéré en plus: 44,89 euros pour une journée de 8 heures les samedi-dimanche et jours fériés, et 1,07 euros par heure entre 21 heures et 6 heures. Cerise sur le gâteau, chaque année, l'hôpital lui verse une « prime chaussure » de... 8,19 euros. «Nous salissons beaucoup nos chaussures en salle de travail, c'est pour que nous puissions nous payer de nouvelles paires », expliquet- elle, sourire en coin...

    « Nos salaires ne sont pas élevés par rapport à notre niveau de responsabilités, et à nos qualifications »

    . Après son bac, cette jeune femme a suivi 4 années d'études (NDLR: aujourd'hui, pour devenir sage-femme, il faut avoir suivi la première année de médecine avant les 4 ans de spécialisation). Une formation où elle a multiplié les stages, notamment en maternité de jour et de nuit, et les week-end. Le tout sans indemnité.

    VALÉRIE HACOT

    Article paru dans le Parisien Eco du Lundi 20 Avril 2009

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