François Hollande avait fixé l’objectif de 500 000 apprentis. Mais en 2016, seuls 405 000 élèves ont signé un contrat leur permettant de suivre une formation tout en travaillant dans leur domaine.
Selon Tristan Gillouard, de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris, l’alternance, qui concerne tous les niveaux du CAP au master, de 16 à 25 ans, traîne une mauvaise image auprès des familles. « Dans les pays du Nord, la voie professionnelle, c’est la voie normale : on y forme les gens en fonction des besoins de l’économie. En France, c’est l’inverse. »
Notre système est par ailleurs jugé trop complexe par les petites entreprises.
Beaucoup d’employeurs rechignent également à former des apprentis ou les considèrent « comme une main-d’œuvre bon marché », lâche une chargée de recrutement d’un grand groupe d’intérim.
Autre souci : la distorsion entre l’offre et la demande.
« Le niveau de recrutement monte, particulièrement dans les grandes métropoles. Beaucoup de propositions portent sur du post-bac », constate Tristan Gillouard. Or, une majorité des apprentis (40 %) sont de niveau BEP ou CAP.
Elysee. 300 apprentis de la fonction publique ont ete recus a l'Elysee par Francois Hollande.
Joffrey Vovos
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