Alternance : le secteur du nettoyage propose de multiples opportunités

Un emploi à coup sûr en fin de formation - Chloé Caradec, une apprentie de 22 ans, croit en l’ascenseur social dans le secteur du nettoyage.

Chloé, apprentie au centre de formation d’apprentis (CFA) à Villejuif (Val-de-Marne), aime l’autonomie et la polyvalence de son métier. LP/Jean-Baptiste Quentin
Chloé, apprentie au centre de formation d’apprentis (CFA) à Villejuif (Val-de-Marne), aime l’autonomie et la polyvalence de son métier. LP/Jean-Baptiste Quentin

    «La propreté, ce n’est pas que faire le ménage»

    « C’est le secteur qui vous choisit. Après, on s’y attache. » Chloé Caradec, large sourire et regard pétillant, a atterri dans la propreté un peu par hasard. « Au départ, je voulais faire préparatrice en pharmacie. Mais ça ne recrute pas », raconte l’apprentie de 22 ans, originaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne).

    Avant de passer le bac sanitaire et social, Chloé se lance dans des recherches sur Internet. Et flashe sur le Brevet de technicien supérieur (BTS, bac + 2) Métiers des services à l’environnement (MSE). « Le nettoyage, et pourquoi pas ? », se dit-elle alors, séduite par l’autonomie et la polyvalence des salariés.

    Un emploi à coup sûr en fin de formation

    « On n’y vient pas par vocation mais parce qu’il y a du travail, analyse Magali Melenotte, la directrice de son centre de formation d’apprentis (CFA) à Villejuif (Val-de-Marne). Cette année, on a 375 offres d’apprentissage pour environ 300 candidats. Et à la fin de la formation, on est sûr d’avoir un emploi. »

    Depuis trois ans, Chloé navigue entre école et entreprise. En BTS, c’est à la Mairie de Paris qu’elle met en pratique ses connaissances. « On travaille pour le collectif, pour le bien-être de tous », souligne l’ex-assistante chargée des statistiques des déchets de verre. Ce qu’elle a préféré lors de cette expérience ? Sensibiliser des élèves de primaire au tri sélectif.

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    Désormais en licence (bac + 3) responsable développement, hygiène, propreté et services, la Francilienne poursuit son apprentissage à l’Institut Pasteur à Paris (XVe), pour le compte d’Onet, premier employeur du secteur. Payée 80 % du smic, elle assiste la responsable de site, deux à trois semaines par mois. L’une de ses missions consiste à réaliser des devis. « Je calcule au m2 le prix à payer selon le nombre d’heures travaillées et d’agents à mobiliser », illustre-t-elle.

    Comptabilité et marketing au programme

    Cette année, l’apprentie jonglera entre des cours de comptabilité, de gestion des ressources humaines, de marketing et d’anglais. Sans oublier la base : manier autolaveuse, monobrosse et autre matériel de nettoyage sur carrelage, moquette ou parquet. « C’est important de savoir ce que fait l’agent même si on vise des postes à responsabilités », observe Chloé.

    A moyen terme, elle se verrait bien directrice d’agence. Un poste qui requiert des compétences transversales. « On gère à la fois les responsables de sites et un catalogue clients. Donc on fait de la gestion des ressources humaines, du commercial, du contrôle qualité », énumère-t-elle.

    « L’évolution est rapide. Au bout de cinq ans d’expérience, je dirigeais 200 personnes », témoigne son formateur Bruno Ricotta, ex-responsable d’exploitation passé par la case agent. « Si on se donne les moyens, on peut grimper », ajoute Chloé. Peu importe le regard des autres qui, selon elle, méconnaissent la propreté : « Les jeunes se focalisent sur des fioritures comme le ramassage de poubelles. Mais la propreté, ce n’est pas que faire le ménage », assure-t-elle.

    Et ses amis, qu’en pensent-ils ? « Ils sont intéressés quand je leur parle de ce que je fais. » « Il faut me les envoyer ! bondit sa directrice de CFA. Il reste des places ! »

    Un salaire mensuel de 2700 euros net

    La PME francilienne Sky-Scrapper a recruté des hommes sans expérience pour laver les vitres de gratte-ciel et les charpentes de sites industriels.

    Au bout de deux ans d’ancienneté, un salarié de Sky-Scrapper gagne entre 2 000 € et 2 700 € net par mois. Mais c’est sans compter les heures supplémentaires majorées : « Comme tout métier de service, on est à la disposition du client. On peut travailler samedi, dimanche et de nuit. Il est rare de ne toucher que son salaire de base », précise-t-il. Plus d’infos.

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    Institut Lyfe (ex Institut Paul Bocuse)
    Tourisme / Hôtellerie / Restauration
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    Marketing / Communication
    Courbevoie
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille